1 février 2012

Marina Bay Sands (MBS)

Les images de sa silhouette, avec, comme toit, une énorme terrasse en forme de bateau, a fait le tour du monde. Il prône posséder la piscine a débordement la plus haute du monde, car on nage sur une longueur de 148m à plus que deux cent mètres en dessus de la mer ! Plutôt impressionnant disent les gens qui se sont déplacés à cette hauteur vertigineuse.
La société américaine de Las Vegas Sands avait emporté le concours en 2006 et elle a déboursé 5.4 milliards de CHF pour réaliser cet œuvre de titan. Petit clin d’œil de l’architecte ; les trois tours représentent des cartes de jeux…  Il faut y rentrer pour réaliser l’envergure des volumes et dimension, pour nous, européens, des bâtiments d’une telle taille sont plutôt rares, donc, le MBS est devenu, comme Singapour l’espérait, un nouveau lieu touristique très prisé à la gloire du dollar. Pas que pour les joueurs du Casino et les acheteurs effrénés, non, rien que pour les yeux beaucoup de touriste se déplacent.
 Sur 581 400 m2 on trouve, comme déjà cité plus haut, un Casino, un hôtel, un centre commercial du plus grand luxe aux enseignes plus modestes, un musée, des centres de congrès et d’expositions, une salle de spectacle et, figurez-vous, une patinoire avec une surface synthétique.
Les chiffres donnent le tourniquet ; regardez en peu :
Les tours ont chacune 55 étages. Neuf mille personnes y travaillent, principalement dans l’hôtel. Il abrite 2561 chambres, dont la Chairman Suite avec 629 m 2 sur deux étages et maitre d’hôtel à disposition. Le cout ? Rien que     35 000 CHF par nuit. Dans le lobby de l’hôtel, un couloir d’une telle longueur que des voiturettes de golf y circulent. Chaque fois j’y vais avec des visiteurs, je me sens plus dans un hall d’aéroport que dans le lobby d’un hôtel. Donc, si vous êtes amateur de Boutiques Hôtes et de petites pensions, ne prévoyez pas d’y loger.
74 000m2 sont consacrés au centre commercial. On y trouve les plus prestigieuses marques, notamment les horlogers suisses. Un enseigne fait bande à part, le grand malletier français occupe un magasin ile, fait de verre et de métal au bord de la baie. Un espace de ventre assez unique, inondé de la lumière du jour, mettant en valeur la marchandise de grand luxe, dont les asiatiques sont particulièrement friands. Ils ont un certain besoin de s’afficher avec des accessoires de marque et tiennent à ce que ça se voit ; les modelés à monogrammes voyant sont très prisés par la clientèle locale.
Six cent tables de jeu, 1600 machines à sous de même que des salons privés pour les joueurs les plus chevronnés devraient générer un chiffre d’affaires annuel de 700 millions de francs. Jusqu’à la fin de 2009, le jeu était interdit sur le sol singapourien et avec l’arrivée de ces temples de jeux, le gouvernement tente de freiner cette envie de jouer à ses sujets et leur impose un tarif d’entrée de
100 $S ! Mais connaissant la frénésie du jeu des asiatiques, les singapouriens vont en grand nombre tenter leur chance. Des cars entiers déversent des habitants de la proche Malaisie, souvent transportés gratuitement… Selon un reportage d’une chaine télévisée locale, cette gratuité incite même les gens très modestes à se rendre à Singapour et des familles entières ont été détruites par la drogue du jeu ! Des centres se sont ouverts pour accueil des accros du jeu pour tenter de les sevrer. Un coté nettement moins glorieux de ce nouvel emblème du petit état.
Las Vegas Sands a obtenu une concession exclusive de 10 ans sur l’exploitation du casino. Passé cette période, le gouvernement singapourien sera associé aux bénéfices. Et ils promettent d’être juteux !

Source : Tribune de Genève du 24-25 décembre 2011, article écrit par F. Vormus puis adapté par moi-même. Images à disposition sur : www.tdg.ch/singapour

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